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14 mai, 2011

Les nouvelles tendances du marché mondial du vin

Classé dans : Fusions-Acquisitions — lullyconseil @ 12:23

Le site Viti-Net revient sur les données 2010 du marché du vin pour mettre en avant les chiffres des exportations mondiales de vin qui, pour 2010, révèlent deux tendances. La première est que le vin s’échange de plus en plus entre les pays, mais sous forme de vrac. Un créneau sur lequel la France ne s’est pas positionnée. La seconde : les pays producteurs du « Nouveau monde » ont pour la première fois perdu des parts de marché en volume au profit de ceux de « l’ancien monde ».

« Plus d’une bouteille de vin français sur trois passe actuellement une frontière avant d’être consommée », commente FranceAgriMer au sujet des exportations de vins français dans une récente étude*. « Les échanges se sont accélérés et diversifiés sur un marché du vin de plus en plus international et ouvert ». Les derniers chiffres enregistrés par l’Organisation internationale de la vigne et du vin (Oiv) confirment ce constat : après une année 2009 fortement impactée par la crise économique mondiale et une légère baisse des exportations enregistrée pour la première fois depuis 2000, le volume des échanges internationaux de vins en 2010 augmente à nouveau.

Ils ont en effet atteint plus de 92 millions d’hectolitres, soit une augmentation de 6,7 % par rapport à 2009. Mais chose nouvelle, « pour la première fois depuis ces 15 dernières années, cette reprise repose davantage sur les pays européens traditionnellement exportateurs que sur les pays de l’hémisphère sud et les Etats-Unis », a déclaré M. Castellucci, le directeur de l’Oiv. La croissance en terme de parts de marché « volume » de ces pays marque le pas pour la première fois (voir graphique 1). Les exportations de l’Italie (22 % de parts de marché en volume et 20.6 millions hl exportés) et de l’Allemagne ont augmenté respectivement de 1,4 millions hl et de 300.000 hl, tandis que l’Espagne (18 % de parts de marché volume et 17 millions hl) et la France (15 % de parts de marché et 13.5 millions hl) ont récupéré leurs pertes de 2009. L’Italie conforte donc sa première place des pays exportateurs de vin de l’UE. Concernant les pays de l’hémisphère sud, ceux qui ont le mieux résisté à la crise en terme de volume sont le Chili, la Nouvelle-Zélande et l’Australie. « Les autres pays sortent globalement de ces deux années avec encore du recul cumulé en terme de volume exporté, notamment l’Argentine et les Usa », indique l’Oiv.

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graphique 1: La croissance en termes de parts de marché volume des pays exportateurs du «nouveau monde» marque le pas pour la première fois depuis 15 ans. Elle se situerait pour 2010 à 30%, contre 62% pour les 5 premiers pays exportateurs de vin de l’UE – Allemagne, Espagne, France, Italie, Portugal.(© Oiv)

Mais comme l’an passé, cette progression des échanges reste surtout le fait de la part croissante du vrac, déjà relevée l’an dernier et « que la crise a certainement contribué à accroître », signale l’Oiv. « Dans le contexte de la crise économique globale, cette évolution positive du marché mondial de vin est à assigner essentiellement à une importante hausse des échanges de vin en vrac et des réexportations, en particulier, dans le cadre des échanges transcontinentaux », explique Federico Castellucci, en rappelant « qu’aujourd’hui près de 40 % des vins sont consommés en dehors de leurs pays de production ».

Cette part croissante du vrac impliquant en parallèle une complexification des échanges. L’Espagne et l’Italie sont les pays qui dominent, et de loin, ce marché du vrac, avec chacun plus de 8 millions hl exportés sous cette forme (voir graphique 2). Mais ce développement de ce type d’exportation du vin n’entraîne pas pour autant une croissance identique en terme de valeur, loin de là. Avec 105 millions hl, le vin en vrac représente en effet 40 % de la production mondiale mais seulement 10 % en valeur…

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Graphique 2: La croissance des volumes de vins exportés enregistrés en 2010 a surtout concerné le vin vrac (© Oiv)

Selon l’analyse faite par l’Oiv, certains pays (comme l’Italie, l’Australie ou le Chili ) auraient d’ailleurs pris l’option, pour s’adapter au contexte de crise économique, de maintenir leurs volumes d’exportation et le niveau de demande en baissant leurs prix moyens. D’autres pays auraient au contraire fait le choix de maintenir leurs prix, quitte à diminuer les volumes. Mais ce constat reste encore difficile à bien mesurer : « Le redéploiement des échanges, ainsi que les difficultés à un suivi fin des échanges : confusion entre le vrac et le Bib, entre origine et provenance…, est trop récent pour mesurer le poids de ces différents mécanismes d’adaptation et leur caractère conjoncturel ou structurant pour l’avenir des échanges », ajoute l’Oiv.

 

La France, qui dispose d’une part de marché mondiale sur les exportations de 15 % en volume mais de 30 % en valeur, aurait pour sa part pris la deuxième option. Sa baisse de part de marché en volume, qui ne cesse de s’éroder depuis plus de 20 ans (-16 % en 10 ans), alors que l’Italie et l’Espagne ont largement profité de la hausse du marché des années 2000, est donc « à relativiser ». D’abord parce qu’elle s’est accompagnée d’une « hausse du prix moyen de 21 % alors que le marché mondial affichait une baisse de 11 % », explique l’étude FranceAgriMer, ensuite parce que les volumes exportés ont à nouveau progressé en 2010 avec le retour du meilleur contexte économique mondial…Signe peut-être d’un retour durable de la croissance des volumes exportés de vins français ?

 

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Les exportations de vins français diminuent en volume mais pas en valeur (© FranceAgriMer)

Concernant la hausse continue du prix moyen des vins français à l’export, l’étude évoque une « course au premium » qui « s’est faite au détriment des volumes ». «Si elle se poursuit, elle court le risque de se retrouver sur un marché de niche », signale l’étude, qui préconise en conséquence « la nécessité d’offrir une perspective de marché sur toute l’échelle de la gamme et notamment le cœur de gamme, et donc de promouvoir une accessibilité pour le consommateur ».

source : http://www.viti-net.com/obs_actu/point_entree.asp?xtor=RSS-5&id=70537

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